Cette année, ce sera mon livre de rentrée… très en retard, mais comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais !

La citation de Mark Twain inscrite sur la page de garde justifie à elle seule ce choix étonnant et peu dans le vent de la fameuse rentrée littéraire : « Ils savaient que c’étaient impossible, alors ils l’ont fait ! »

 Pour moi ce sera le Goncourt 2023, qui par sa bonne humeur et sa soif de vivre, va me faire reprendre le chemin de l’école avec un sourire aux lèvres et le cœur plein d’espoir. L’un des grands cadeaux de l’existence, lorsque l’on a des enfants, est de revenir en leur compagnie plus ou moins maussade aux apprentissages des petites classes jusqu’aux grandes : un grand moment de bonheur lorsqu’à 18h, (heure du dîner-bain-travail scolaire qui augure d’une reposante 2ème journée…) il faut refaire un cours sur les schémas électriques qui n’ont pas été compris, tout en jonglant avec les accords des participes passés et les couleurs…, en anglais ! 

S’arrêter un moment au « Shop sweet shop » de notre ami Basile, pose la question du « pourquoi » suivre ce rythme effréné que nous imposons à nos enfants, (et à nous-mêmes !) pourquoi tant de contorsions pour rentrer dans des cases dont nous ne voulons pas ?  

Une fois de plus, c’est un plaisir de retrouver Raphaëlle Giordano dont les personnages pourraient surgir au coin de notre rue, et dont la compagnie virtuelle nous accorde un moment pour réfléchir…

Réfléchir… J’aime ce mot dont la première définition dans le dictionnaire est : « renvoyer l’image de… » Quelle image renvoient donc notre cerveau et notre cœur après avoir pris de temps de côtoyer quelques heures Basile, Arthur, Guilia, et la triste Madame Morteuil ? Que faisons-nous de ces rencontres et de toutes les autres, qui viennent surprendre nos vies, les transpercer dans un rayon de lumière, en secouer la poussière d’un quotidien monotone ?  Allons-nous renoncer et éteindre l’étincelle que ces quelques pages aura fait briller, en nous renvoyant cette question : et moi ? Et si j’ose? Et si j’essaie ? Suis-je engoncé à jamais dans la case de ma vie ? Suis-je en apnée dans ce cadre trop étroit ?

Pour éviter à nos bonnes résolutions de rentrée de flétrir avec la première bourrasque de saison, ces trois cent pages de livre de poche qui s’avalent en quelques heures sont certainement une cure automnale à elles toutes seules !

  Petite dédicace à toutes les mamans qui, (comme moi !) ont des ados au pelage de zèbre à pois… Tout est toujours possible… toujours… Pour eux, comme pour nous d’ailleurs ! 

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